Lutter contre les spams vocaux et SMS
Pour renforcer la sécurité des consommateurs, Hervé Novelli et un collectif de fédérations ont étendu les mesures de lutte contre les spams SMS et vocaux.
Lancé en octobre 2008, le dispositif 33 700 de lutte contre les SMS indésirables est étendu aux spams vocaux. «Nous avions reçu près de 800.000 alertes de nos consommateurs depuis la mise en place du dispositif. Nous avons ainsi pu faire diminuer les spams de 50%» se réjouit Frank Esser, président de la Fédération française des télécoms (FFT).
Face au succès grandissant du “33 700” mais aussi devant la recrudescence des spams vocaux, Hervé Novelli, secrétaire d’État chargé du commerce, de l’artisanat, des PME, du tourisme, des services et de la consommation, l’Association française de la relation client (AFRC), la Fédération de l'e-commerce et de la vente à distance (Fevad), la Fédération française des télécoms (FFT) et la Fédération de la vente directe (FVD) décident d’étendre le dispositif de protection aux spams vocaux. Technique qui consiste à simuler un appel en raccrochant avant que l’appelé n’ait eu le temps de décrocher, afin qu’il rappelle sur un numéro fortement surtaxé.
Le principe est simple et fonctionne comme le programme de lutte contre les spams SMS. Pour rappel, quand le consommateur reçoit un SMS indésirable, il le transmet gratuitement au 33 700. Le message est ainsi géré par la plateforme “33 700” qui communique les données aux opérateurs mobiles et fixes concernés. Ces derniers peuvent alors prendre des sanctions contractuelles à l’égard des émetteurs de messages pouvant aller jusqu’à la fermeture des numéros surtaxés. Dorénavant, les consommateurs pourront «renvoyer cet appel vers le 33 700 en signalant dans le corps du message la mention “spam vocal” suivie du numéro de téléphone en question» indique Frank Esser.
Toujours animé par la volonté de protéger les consommateurs de nuisances dues aux spams SMS et vocaux, l’AFRC, la Fevad, la FFT et la FVD vont mettre en place, dès le premier trimestre 2011, une liste regroupant les coordonnées des personnes qui ne souhaitent plus être démarchées au téléphone par les entreprises. «Le consommateur s’inscrit gratuitement en renseignant son nom, son numéro de téléphone, son adresse et une copie de sa carte d’identité» explique Éric Dadian, président de l’AFRC. Cette liste d’opposition, dite “liste Robinson”, vient compléter celles déjà mises en place par les opérateurs téléphoniques. La combinaison de ces divers listes offre une protection plus efficace contre l’usage commercial des numéros de téléphone des consommateurs.
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