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Étude Custplace : 78 % des consommateurs se disent trop sollicités après un achat

Une majorité de Français se disent lassés par les demandes d'avis clients, selon une étude Custplace menée en mars 2025 et publiée mercredi 14 mai. Si l'engagement post-achat reste possible, il nécéssite des stratégies mieux ciblées et moins fréquentes. Zoom sur des chiffres qui tendent à bousculer les habitudes des marques.

Publié par Alexandre Lecouvé le - mis à jour à
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Étude Custplace : 78 % des consommateurs se disent trop sollicités après un achat
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Sollicitations post-achat : les marques doivent réajuster le tir. Selon une enquête réalisée du 10 au 14 mars auprès de 1 224 personnes par le gestionnaire d'avis clients et d'e-réputation Custplace, 78 % des Français estiment être trop souvent sollicités pour donner leur avis après un achat. Une saturation qui s'aggrave avec l'âge, atteignant 82 % chez les plus de 51 ans.

Banques, assurances, culture : les secteurs les plus intrusifs

Parmi les secteurs les plus pointés du doigt, celui des banques et assurances arrive en tête des sollicitations jugées excessives (84 %), suivis de près par la culture (livres, films, séries) à 80 % et le trio électroménager-informatique-bricolage à 79 %. En contraste, la grande consommation (produits alimentaires, hygiène) est jugée moins intrusive, avec "seulement" 56 %, "mais ce secteur fait partie de ceux qui sollicitent le moins d'avis clients", relativise le fondateur de Custplace Nicolas Marette. "Tous secteurs confondus, on note une lassitude généralisée par rapport à la sollicitation d'avis post-achat : le taux de réponse est passé en 5 ans de 20 % à 15 %, alors que le nombre de sollicitations progresse constamment".

Des avis motivés par l'émotion, pas les relances

Malgré cette fatigue, 58 % des consommateurs continuent pourtant à répondre à ces demandes, mais à certaines conditions. Le principal moteur est émotionnel : 65 % des répondants acceptent de laisser un avis pour soutenir une entreprise ou une personne en particulier. La qualité du contact humain joue également un rôle décisif : 56 % affirment qu'ils sont plus enclins à donner leur avis lorsqu'il est demandé en face-à-face, contre seulement 32 % lorsqu'il s'agit d'un e-mail automatique. Enfin, la colère, elle aussi, reste un levier efficace : 64 % des répondants déclarent s'exprimer en cas d'insatisfaction forte. À l'inverse, seuls 53 % le font après une expérience très satisfaisante.

Faire moins mais mieux, au bon moment

Quant à la stratégie de relances multiples, elle s'avère inefficace : seulement 21 % des répondants, et 14 % des moins de 20 ans, finissent par céder. Ici comme ailleurs, le harcèlement ne paie pas. La stratégie du "toujours plus" montre ses limites. Pour 71 % des Français, il faudrait simplement moins les solliciter pour obtenir plus de réponses. Pour 43 %, un échange personnalisé ou un dialogue réel avec la marque les inciterait également à s'exprimer. Un autre enseignement fort de l'étude est l'aspect décisif de la temporalité des sollicitations. 68 % des Français affirment être plus disposés à donner leur avis 12 à 18 mois après leur achat, notamment pour des biens durables comme l'électroménager.

En 2025, impossible pour les marques d'ignorer l'influence des avis clients. 92 % des Français les consultent avant de prendre une décision d'achat, contre 75 % en 2021. Mais le défi n'est plus d'augmenter le volume de sollicitations ; il faut en améliorer la pertinence. En réduisant la fréquence, en ciblant les bons moments et en valorisant le dialogue humain, les enseignes devraient pouvoir continuer à récolter des retours de qualité, sans lasser leurs clients.

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