Accueil / Méthodologie / La boîte à outils du Management transversal / Se positionner dans son rôle de manager transversal / La matrice enjeux/ressources
La boîte à outils du Management transversal
Chapitre III : Influencer sans lien hiérarchique
Fiche 07 : Les 6 options en négociation
- Retrouvez 9 fiches outils dans ce chapitre
- Publié le 1 déc. 2017
La boîte à outils du Management transversal
8 chapitres / 58 fichesChoisir l'option stratégique adaptée
En résumé
Dans son rôle de manager hors hiérarchie qui nécessite de négocier avec ses interlocuteurs, le manager transversal dispose potentiellement de 6 options en négociation. Elles sont fonction de deux variables :
- le pouvoir relatif du manager transversal et de son interlocuteur qui peut être évalué grâce à la question suivante : qui a le plus besoin de l'autre dans la situation ?
- le degré de confiance entre le manager transversal et son interlocuteur, et la fréquence d'interaction : y a-t-il un intérêt à établir/maintenir une relation de confiance à moyen et long terme ? Quelle est la fréquence des interactions avec l'interlocuteur ?
Pourquoi l'utiliser ?
Objectif
Choisir une stratégie de négociation adaptée à la situation et qui favorise une coopération durable avec ses interlocuteurs.
Contexte
Le manager transversal n'a pas d'autorité hiérarchique sur ses interlocuteurs. Il cherche à conclure des accords gagnant-gagnant avec eux pour obtenir leur coopération durable.
Comment l'utiliser ?
Étapes
- Identifier le rapport de pouvoir avec l'interlocuteur, le degré de confiance et l'horizon temporel de la relation.
- Choisir la stratégie coopérative adaptée à la situation.
Méthodologie et conseils
- Les stratégies coopératives
- Stratégie d'ouverture : le manager transversal a plus de pouvoir que son interlocuteur dans la situation. C'est le cas, par exemple, avec un interlocuteur qui lui formule une demande. La stratégie d'ouverture consiste à faire des concessions en premier pour indiquer à son interlocuteur sa volonté de maintenir une relation de coopération avec lui. Il s'agit de ne pas lui faire perdre la face et qu'il puisse se sentir gagnant à l'issue de la négociation.
- Stratégie " win-win " : la relation entre le manager transversal et son interlocuteur est ici plus équilibrée. Le manager transversal a besoin de l'expertise, de l'implication de son interlocuteur. Celui-ci a besoin du soutien du manager transversal et qu'il lui donne les moyens de réussir sa mission. La coopération est basée sur un échange équitable des concessions entre les deux partenaires.
- Stratégie de demande : le rapport de pouvoir est en défaveur du manager transversal dans la situation : il est, par exemple, demandeur d'informations de la part de son interlocuteur. Adopter une stratégie de " demande " avec son interlocuteur consiste à demander des concessions en faisant valoir l'intérêt de son interlocuteur à les lui accorder.
Les stratégies coopératives permettent d'obtenir une coopération durable de la part de ses interlocuteurs.
- Les stratégies compétitives
- Stratégie " passage en force " : le rapport de pouvoir est favorable au manager transversal. La stratégie consiste à ne pas faire de concessions sans prendre en compte les intérêts de son interlocuteur.
- Stratégie défensive : dans un rapport de pouvoir plus équilibré, la stratégie dite " défensive " consiste à défendre sa position en accordant le moins de concessions possibles à son interlocuteur.
- Stratégie du " marchandage " : elle consiste, en cas de rapport de pouvoir défavorable et de relation peu satisfaisante, à minimiser les pertes potentielles à l'issue de la négociation.
Les stratégies compétitives ont des effets négatifs sur le niveau de confiance dans la relation.
- L'outil est particulièrement utile pour obtenir une coopération durable de la part de ses interlocuteurs.
- Évaluer le rapport de pouvoir dans la situation en se posant la question : " qui a plus besoin de qui dans cette situation ?".
- Ne pas être rigide : adapter sa stratégie à celle mise en oeuvre par son interlocuteur.