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L'Egypte: un vrai potentiel International

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Selon Datamonitor, l'Egypte devient une véritable alternative. L'institut estime la taille de son marché en outsourcing, pour 2005, à 655 positions. Mais il devrait atteindre plus de 3 770 positions à l'horizon 2009. Une croissance supérieure à celle du Mexique, pourtant considérée comme une des plus fortes au monde. Mais qui ne pourra se concrétiser qu'à partir du moment où les outsourceurs égyptiens auront su vendre leurs services aux sociétés étrangères. A l'image de XCeed, filiale de Telecom Egypt, dont le partenaire en France est A-SC, qui travaille déjà pour Microsoft, Oracle, General Motors,… L'Egypte s'avère être une destination très concurrentielle, avec un coût par agent inférieur de 54 % à celui des Etats-Unis. Seule l'Inde possède une main-d'œuvre moins chère. Fort de plus de 75 millions d'habitants, le pays affiche un taux de chômage oscillant actuellement entre 12 et 15 %, un taux faible comparé à ceux d'autres pays d'externalisation de la région. A noter le taux de 20 % de sans emploi au Caire (la capitale économique de l'Egypte) qui doit permettre de trouver assez facilement une main-d'œuvre opérationnelle. Toujours sur le plan économique, la stabilité est de mise, tant sur le plan de la croissance (près de 4% sur les deux dernières années) que de l'inflation qui se limite à moins de 5% par an. Plus de 200000 diplômés sortent chaque année des universités, ce qui amène Datamonitor à estimer que le système d'éducation égyptien est suffisamment compétitif pour fournir aux centres de contacts des agents potentiellement opérationnels. Les capacités de la main-d'œuvre égyptienne vis-à-vis des langues occidentales sont également reconnues. Au niveau des universités, l'instruction s'effectue principalement en anglais ; quelques établissements étant spécialisés sur l'étude du français et de l'allemand. Il existe également plusieurs établissements post-secondaires très importants, financés par des gouvernements étrangers, y compris les Etats-Unis, le Canada, la France et l'Allemagne, qui produisent des diplômés multilingues. A noter que les langues parlées en Egypte sont réputées être neutres d'un point de vue accent. En raison de sa proximité avec l'Europe de l'Ouest, la main d'œuvre égyptienne connaît bien les produits et les services de ces pays. Par ailleurs, la forte popularité de la musique anglo- saxonne, des films et des émissions de télévision favorisent une bonne maîtrise de la culture occidentale et du maniement des accents et du vocabulaire. Par ailleurs, la main d'œuvre égyptienne possède la particularité d'être très souple et peu encline à des conflits sociaux. Le risque de grève est par conséquent très limité.

Technologiquement prête


Sur le plan technologique, et toujours selon Datamonitor, l'Egypte a rapidement développé un réseau de téléphonie sophistiqué, comparable à ceux de pays occidentaux. Lignes fixes, lignes pour mobiles et réseau internet moderne et fiable constituent de bonnes garanties. Depuis 1999, le ministère de l'Information et de la Technologie des Communications (MCIT) a également pris des mesures pour assurer la déréglementation du marché égyptien de la téléphonie. Le monopole d'Egypte Télécom a été arrêté, et la compagnie est censée être privatisée fin 2005. De plus, dans le but de développer l'industrie des centres de contacts, le gouvernement a baissé les tarifs téléphoniques vers l'Europe de l'Ouest et l'Amérique du Nord, de 0,07 $ à 0,05 $ par minute. Le développement de la VoIP est également exploré par le MCIT, et les prestataires télécoms occidentaux sont allés au devant pour lancer les premiers services. Pour assurer l'instruction de la main-d'œuvre, le MCIT a signé des partenariats avec plusieurs sociétés importantes dont Siemens, Alcatel, Cisco, Lucent... Compte tenu d'une stabilité politique et économique à toute épreuve, de grèves extrêmement rares, force est de constater que le marché égyptien est en mesure d'attirer rapidement de nombreux investisseurs.

Jérôme Pouponnot

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