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Interview : Tommy Fanning (IDA) Faut-il encore aller en Irlande ?

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Moins d'aides locales mais plus d'impôts à payer. Peu à peu l'Irlande perd ses atouts sur le marché européen de la localisation des centres d'appels. Faut-il encore s'y installer ? Le pays du trèfle garde quelques avantages, grâce notamment à la richesse de ses ressources humaines. Explications de Tommy Fanning, directeur pour la France de l'Irish Development Agency.

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L'Irlande est-elle toujours le pays de prédilection pour les grands centres d'appels ?


Depuis les années 90, nous accueillons des centres d'appels internationaux. Cela coûte moins cher de créer une plate-forme desservant cinq, six, et parfois jusqu'à douze pays, que de monter autant de centres d'appels nationaux. Mais les centres paneuropéens sont un peu passés de mode. Aujourd'hui, on installe des centres régionaux, couvrant trois ou quatre pays. Les centres pour les pays scandinaves, par exemple, sont plus souvent implantés au Danemark car, là-bas, on trouve davantage de personnes parlant les différentes langues de cette région. Et les centres pour les pays d'Europe du Sud peuvent s'installer chez nous, en Irlande, où l'on trouve beaucoup de personnes parlant italien ou espagnol, voire des gens originaires de ces pays. Dans les équipes des centres d'appels, on mélange souvent des personnes de langues maternelles et des Irlandais qui ont appris la langue en question.

Les patrons des centres d'appels se plaignent des recrutements de plus en plus difficiles en Irlande. Qu'en pensez-vous ?


Oui, il y a de la surchauffe, surtout dans une ville comme Dublin. Il y a déjà trop de centres, plusieurs dizaines, dont les grandes plates-formes de Compaq, de Hertz, de Gateway, etc. Mais il y a aussi d'autres villes en Irlande prêtes à accueillir les centres d'appels. Je pense à des villes comme Galway, 80 000 habitants, dont 12 000 étudiants. Près de 45 % de ses citoyens ont moins de 25 ans. Ou encore Limerick, une ville universitaire, ou Dundalk avec son institut technologique. Ces villes sont bien placées pour accueillir des centres de support technique, de taille petite ou moyenne.

Quels sont les avantages spécifiques accordés aux centres d'appels en Irlande ?


Les impôts sur les bénéfices pour les centres d'appels internationaux sont aujourd'hui établis à 10 %. Il faut savoir que ces impôts vont augmenter et atteindre 12,5 % en janvier 2003, dans le cadre de l'uniformisation des taux d'imposition en Europe. D'un autre côté, le gouvernement réduit les aides. A l'heure actuelle, il y a de moins en moins de subventions, et il n'y en a même plus du tout dans les villes comme Dublin ou Cork. Je pense qu'en ce moment, on peut bénéficier davantage de subventions dans les zones franches en France, ou encore en Angleterre.

Pourquoi les centres d'appels choisiraient-ils encore de s'installer chez vous ?


L'Irlande conserve tout de même plusieurs avantages. Nous investissons 13 % de notre budget dans le système éducatif, nous avons beaucoup d'universités et d'instituts de technologie qui dispensent aussi des cours de business, de langues et d'informatique. Nous sommes des habitués des centres d'appels et nous réalisons des investissements importants dans les télécoms et les réseaux à haut débit.

 
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Alexis Nekrassov

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