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Ifone trouve, à Romans, chaussure à son pied

Créée en septembre 2000 dans la Drôme, la société a débuté en mars dernier son activité en direction des acteurs régionaux. Les prestations visent, dans un premier temps, le marché B to B. Elles devraient s'étendre par la suite au B to C et à toute l'Europe.

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Le marché de l'outsourcing serait-il en train de se démocratiser ? Alors que les grands acteurs du marché national restent concentrés sur les grands comptes, de nouvelles sociétés apparaissent et se font connaître sur le marché local. Ifone, créée en septembre 2000 à Romans dans la Drôme et dont l'activité a débuté en mars dernier se positionne d'emblée sur ce créneau. « La création de notre société est le résultat de plusieurs opportunités : le marché de la prestation de services est porteur, le département de la Drôme en pleine expansion économique avec un bassin d'emploi sinistré. De plus, nous avons identifié les besoins et les soucis des entreprises locales comme une plus grande accessibilité à leur services (ndlr : horaires d'ouverture) », explique Jean-Pierre Degrange, P-dg et principal actionnaire d'Ifone. Des critères en adéquation avec l'internationalisation de l'activité de nombreuses entreprises locales demandant des compétences spécialisées souvent trop onéreuses à intégrer. Une approche toute trouvée pour l'outsourcer même s'il a été plus difficile au départ de convaincre les investisseurs potentiels. Dans un premier temps, la société a eu recours à la "love money" (engagement financier des proches...) afin de pouvoir, par la suite, démarcher les institutions financières. En tout, ce sont trois millions de francs qui ont pu être injectés dans la création de l'entité. Sans compter les aides des collectivités locales qui, pour leur part, s'élèvent à environ cinq millions de francs et concernent la formation théorique des nouvelles recrues et le réaménagement des locaux, un bâtiment de 1 400 m2.

20 MF de chiffre d'affaires la première année


De son côté, Ifone garantit la formation pratique des salariés et a orienté ses dépenses vers l'implémentation technique et informatique du site. Un accord de partenariat avec l'éditeur Com6 portant sur l'acquisition à crédit d'une partie des licences de la plate-forme Mariage et de six de ses modules (Business Center, Contact Center, Mail Center et Web Call Center) a permis d'équiper 52 positions de travail. « Pour les six premiers mois de notre activité, nous allons d'abord nous adresser au marché B to B », précise Jean-Pierre Degrange. Dix-sept prestations auraient d'ores et déjà été établies comme la détection des besoins, la prise de rendez-vous, la gestion des e-mails ou encore des opérations de télévente. Pour son premier excercice, Ifone table sur un CA de 20 MF dans le domaine du B to B. D'ici quatre ans, la société vise les 100 MF avec une activité élargie à l'international et, dès la fin de cette année, au B to C. « Nous souhaitons passer du marché local au marché européen. Notre plate-forme est limitée à 180 positions de travail et nous ne comptons pas investir dans l'immobilier. Notre développement passera par le télétravail aussi bien en France qu'à l'étranger », lance le P-dg.

Nicolas Seguin

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