FrontCall, de l'ASP au conseil
Le constat était simple. Les grandes entreprises développent des
problématiques qui dépassent largement la seule dimension technique. Mais, pour
pouvoir y répondre, encore faut-il être crédible dans l'accompagnement, le
changement et le suivi de ces problématiques. Ce à quoi la société FrontCall,
en ne se positionnant que comme ASP spécialisé dans le CRM, ne pouvait
prétendre. Il lui fallait donc créer un pôle conseil. Aujourd'hui, c'est chose
faite. La cible de cette nouvelle entité de l'ASP devrait, du moins dans un
premier temps, se concentrer sur les secteurs télécoms et financiers. « Parce
que les entreprises y ont une réflexion avancée en termes de CRM. Et qu'il
s'agit de grands comptes », précise Donald François, recruté en juillet dernier
chez Deloitte pour monter ce département. Quant au champ d'intervention du
département, il recouvre sur le papier toutes les prestations "classiques"
d'une structure de conseil. Même si, chez FrontCall, on reconnaît ses limites,
par exemple, en ce qui concerne les ressources humaines, sur les problématiques
de satisfaction et de rétention. Pareillement, FrontCall est en phase de
recherche de partenaires chez les fournisseurs et les intégrateurs. « Il nous
faudra un an pour nous constituer un réseau complet », affirme le patron du
pôle consulting, qui voit dans l'association ASP/conseil une offre
différenciante. « Le fait que nous disposions en interne d'une plate-forme de
traitement des flux confère une dimension plus concrète à notre approche de
consultants. Nous avons chez nous toute l'infrastructure technologique
nécessaire pour faire du test, pour monter une stratégie pilote parallèlement
au conseil », affirme Donald François. En septembre, le pôle conseil de
FrontCall comptait quatre consultants. L'objectif annoncé étant d'en recruter
entre dix et quinze autres d'ici fin 2002. Car FrontCall envisage d'ores et
déjà de réaliser 50 % de son chiffre d'affaires futur avec l'activité conseil.