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Sitel prépare l'avenir

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Tout en continuant à se mobiliser pour asseoir sa position sur le marché français, Sitel se rapproche potentiellement de ClientLogic. Les explications, fin novembre, d'Isabelle Bussel, Dg de Sitel France.

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Le 13 octobre dernier, était annoncé le possible rapprochement entre Sitel et Client Logic. Est-ce toujours d'actualité ?

Isabelle Bussel : En novembre 2005, lors du conseil d'administration de Sitel Corp., et face à une tendance générale à la globalisation, nous avons évoqué les possibilités d'évolution. Notre objectif était de devenir plus compétitifs et de réaliser des économies d'échelle. Avec le soutien de notre partenaire financier Citigroup, nous avons étudié les options stratégiques. En octobre 2006, nous avons évoqué un projet de fusion entre Sitel et ClientLogic sur la base d'un accord entre les deux conseils d'administration. La transaction porte sur la fusion d'une branche de ClientLogic nouvellement créée fusionnant avec Sitel et le rachat des actions Sitel au prix de 4,05 $*. L'opération est sujette à l'approbation des porteurs de titres Sitel et du régulateur. Pour l'instant, la date de l'AG n'est pas fixée, mais nous comptons tenir le délai du premier trimestre 2007 pour finaliser l'opération. La nouvelle entité continuera de s'appeler ClientLogic Corporation. En l'état actuel des choses, le conseil d'administration recommande aux actionnaires d'accepter cette proposition. En parallèle, les deux parties travaillent sur les termes d'une organisation potentielle à la fois au niveau fonctionnel et global. Nos activités sont apparemment complémentaires puisque, à ma connaissance, nous n'avons qu'un seul donneur d'ordres en commun. Cependant, rien n'est finalisé et d'autres offres peuvent encore être formulées.

Avez-vous des propositions concrètes ?

Tout à fait. Le 25 octobre, Sitel a reçu une offre non sollicitée, qui n'est pas une offre ferme, de la part de Calgary group et Gores group. Il s'agit d'une offre combinée et non contractuelle. C'est un autre type de projet industriel prévoyant un changement d'actionnariat. Néanmoins, notre conseil d'administration a maintenu sa recommandation et en émettra potentiellement une nouvelle si cette proposition devient définitive. En attendant, les discussions avec ClientLogic se poursuivent.

Quel est votre état d'esprit ?

Même si nous préparons l'avenir avec ClientLogic, nous allons de l'avant et continuons d'acter en société indépendante. Notre chiffre d'affaires pour 2006, en France, devrait s'établir autour de 40,5 millions d'euros, légèrement au-dessus du niveau annoncé dans Centres d'Appels de novembre. Nous poursuivons notre chemin et avons constitué un business plan défini à partir de 2007 et pour les trois années à venir. Depuis 2004, nous avons diversifié notre portefeuille clients et l'avons étendu grâce à des acteurs français, alors qu'avant nous ne réalisions que des missions pour des groupes internationaux. Nous souhaitons poursuivre sur cette voie qui nous a assuré 25 % de croissance entre 2005 et 2006. En outre, nous avons établi des orientations pour tous nos types de localisation : parisienne, provinciale et off-shore.

Quelles sont-elles ?

Le site de Paris est plutôt focalisé sur des missions pointues, tant sur le plan logistique que sur celui des profils recherchés. Il représente également un laboratoire de proximité pour les clients qui nous font confiance en France et à l'off-shore. Nous y effectuons des tests avant de déployer à grande échelle. Nous sommes aussi implantés à La Rochelle depuis cinq ans. Le centre d'appels a atteint une certaine maturité. Il est à la fois multiservice et multicompétence (télémarketing, télévente…). Nous avons aussi deux sites à Casablanca et n'excluons pas de grandir encore à l'offshore. Nous regardons, en plus du Maroc, du côté de l'Algérie, de l'Afrique noire et aussi des pays de l'Est.

Quelles sont vos autres préoccupations ?

Depuis un an, nous nous attachons à diversifier notre offre. Tout en conservant notre positionnement sur l'externalisation de centres de contacts, nous nous tournons vers une activité de conseil et une autre de mise à disposition de technologies en mode hébergé. Nous avons aussi l'intention de nous rapprocher de grands secteurs ou nous n'avons pas encore de référence à l'instar de l'Energie. Le dernier aspect que nous tenons à soigner est le social, alors même que les exigences clients se durcissent. Actuellement, nous avons le Label de Responsabilité Sociale qui prévoit un minimum d'ETP fixé à 60 % des ETP sur le territoire français. Notre objectif est d'accompagner nos clients selon leurs besoins en France et à l'off-shore. Il est donc possible que nous dépassions ce seuil. Quoi qu'il arrive, nous continuerons nos initiatives RH et les avancées sociales.

 
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Propos recueillis par Géraldine Caillet

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