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Phonepermanence en redressement judiciaire

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La société D interactive SA et ses principales filiales françaises ont été placées le 29 octobre 2002 en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre pour une période d'observation de six mois.

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La rumeur était persistante, étayée par les mauvais résultats du groupe : D interactive se portait bien mal, notamment les activités fichiers, récemment arrêtées, et communication (conception et réalisation de campagnes de marketing relationnel). Seul pôle en bonne santé : les centres d'appels. Début 2000, D interactive avait racheté 100 % des actions de Phonepermanence, créant ainsi une activité "contact center" qui, depuis, s'est sans cesse renforcée, entre autres par croissance externe (achat notamment de l'outsourcer britannique Careline fin 2001). Aujourd'hui, la force de production de D interactive "contact center" emploie officiellement 800 personnes, dont 90 % en CDI. Selon une source bien informée, un peu plus de 200 seulement dont 80 % d'intérimaires.

Cotation suspendue depuis le 25 octobre


Une quinzaine de jours avant le dépôt de bilan. C. B., fondateur de Phonepermanence et patron de l'activité centres d'appels de D interactive, était "débarqué". Et remplacé dans ses fonctions par Jean-François Lanièce, co-président du groupe. Avant le 8 novembre, date jusqu'à laquelle le groupe D aura attendu pour annoncer officiellement son dépôt de bilan, seuls les salariés et les clients avaient été informés de la situation. Les actionnaires auraient été laissés dans le silence, livrés à l'inquiétude depuis la suspension de cotation de l'action le 25 octobre. Une suspension qui avait sensiblement accéléré la rumeur : OPA, OPE, redressement... ? Dans un communiqué, la direction de D interactive, qui n'a pas souhaité répondre à nos sollicitations, affirme sa « confiance dans l'avenir du groupe », indiquant « qu'à l'issue de la période d'observation, un plan de redressement devrait pouvoir être adopté sur la base d'un plan de développement déjà élaboré » qui « permettrait le retour à l'équilibre en 2003 ». Un administrateur a été nommé pour assister la direction dans la gestion du groupe au cours de cette période. D interactive poursuit donc "normalement" ses activités. « Dans un climat détestable », apprend-on d'une source bien informée. Quant à Phonepermanence, l'outsourcer aurait, selon cette même source, signé quelques contrats depuis le dépôt de bilan.

 
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Muriel Jaouën

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