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PCCI : le pari Dakar

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Créée fin 2001 par deux anciens dirigeants de grandes sociétés d'outsourcing, PCCI s'installe au Sénégal pour répondre aux entreprises françaises en demande de prestations hors horaires ouvrés.

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Délocalisation et outsourcers, suite. Cette fois-ci pas de Maroc à l'horizon, ni de Tunisie, pas davantage d'Ile Maurice... PCCI s'installe au Sénégal. Créée le 29 novembre 2001 par Dominique Berthelot (ex-directeur du développement Europe de Call Center Alliance et ex-D-ga de Convergys), rejoint début mai 2002 par Jean-Jacques Doucet (qui était jusqu'alors D-ga de Convergys), cette société d'outsourcing a d'emblée choisi la délocalisation. Sitôt installé dans son siège social rue du Bac (Paris VIIe), PCCI est allé construire un site de 300 positions à 3 km du centre de Dakar. Et aura investi 2,6 millions d'euros dans son infrastructure technologique (voir encadré), notamment dans la gamme développée par Siemens, le fournisseur étant pour sa part inscrit au capital de l'outsourcer. Positionnement de la société : la gestion des contacts clients hors horaires ouvrés pour les entreprises françaises. L'implantation au Sénégal trouve ici tout son sens. Un décalage horaire de deux heures en été et d'une heure en hiver, mais, surtout, un cadre législatif des plus permissifs. « Nous garantissons un tarif de prestation unique, quelle que soit la tranche horaire », avance Dominique Berthelot, vice-président de PCCI. La société aurait déjà signé avec trois entreprises (réception d'appels post-spots TV, prise de rendez-vous, vente d'abonnements) et serait en phase de test pour la télévente d'un opérateur télécom. Autre parti pris affiché par la société : l'engagement sur les résultats. « Chacun sait aujourd'hui que les outsourcers vendent avant tout de l'heure. En jouant sur notre marge, nous pouvons prendre le risque de nous engager autrement avec nos clients », souligne Dominique Berthelot. La marge, PCCI la fait sur les économies d'échelle que génère, par principe, la délocalisation.

Une heure de production 40 % moins chère


Il ne s'agit pas de sous-payer le personnel, prévient-on chez l'outsourcer. Au contraire : les téléacteurs, recrutés en CDI, gagneront l'équivalent de cinq fois le salaire minimum local. Malgré cette pétition de principe, PCCI annonce un coût de production/heure 40 % moins élevé que le coût moyen proposé en France. Installée sur un terrain de 10 000 m2, la société peut doubler en deux mois sa capacité de production, voire "monter" jusqu'à 1 000 positions si nécessaire. Début avril, une cinquantaine de personnes avaient été recrutées et formées. L'université de Dakar titularise chaque année 25 000 bac + 4, dont 47 % ne trouvent pas d'emploi. « Etre téléconseiller, au Sénégal, pour de jeunes diplômés, c'est une véritable opportunité professionnelle, la garantie immédiate d'un statut social et d'un salaire avantageux », affirme Dominique Berthelot. Tous les postes d'encadrement opérationnel (responsable de production, directeur informatique, responsable de programmes) sont affectés en expatriation. PCCI vise pour son premier exercice un CA de près de 7 M .

2,6 millions d'euros d'investissement en technologie


- 2 PBX Hicom 350H dupliqués. - HiPatch H Procenter. - IVR. - 10 T2 300 lignes mixtes. - 12 T2 de back-up. - 2 liens IP sur conduits 34 Mbits. - 4 routeurs Cisco 7206 VXR redondants. - 9 Switch Catalyst. - Liens gigabits Ethernet. - 5 serveurs temps réel. - 6 serveurs P200 Siemens technologie Raid 5.

 
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Muriel Jaouën

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