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Olivier Cazenave (Département de la Vienne) : « La vague d'embauches va se calmer »

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Dans sa vocation d'ouverture aux nouvelles technologies, le site du Futuroscope a très vite cherché à attirer les centres d'appels. 2 000 emplois y auraient été créés. Explications du directeur général des services départementaux de la Vienne.

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Poitiers a pris le virage des centres d'appels. Depuis quand ?


C'était, je crois, en 1994-1995. La première implantation a été le Centre national d'éducation à distance, le Cned. Le deuxième fut le centre de réservation du Futuroscope. Puis, nous avons accueilli des entreprises comme Tam-Tam, Cegetel, E-Laser, Chronopost, Quali-Phone.

Etait-ce une réelle volonté politique de promouvoir les centres d'appels ?


Cela correspondait parfaitement au thème fédérateur du Futuroscope qui est le traitement de l'information et l'utilisation des nouvelles technologies. Si ces activités sont arrivées sur le site, c'est pour plusieurs raisons. La première étant que nous avions une réelle offre immobilière. C'est un point très important dans ce métier. Les bureaux étaient entièrement équipés. Deuxiè-mement, nous avons offert un service particulier : les entreprises avaient besoin de recruter massivement et nous leur offrons un prérecrutement du personnel. Nous travaillons en collaboration avec l'ANPE sur la base des profils recherchés par l'entreprise et nous avons mis en place récemment des partenariats pour la formation. Nous utilisons la même méthodologie que SupMédiaCom.

En quoi consiste le prérecrutement ?


Il consiste à faire une présélection de deux ou trois personnes par poste. Généralement des profils bac + 2. Le Département a mis en place avec l'Etat l'aide aux premiers emplois jeunes. Pour toute embauche d'un jeune de moins de 30 ans, on a accordé une aide de 27 000 francs.

Peut-on estimer l'apport des centres d'appels ?


Les centres d'appels ont généré la construction de bureaux. On estime aujourd'hui que la moitié de nos bureaux sont occupés par cette activité. Nous avons investi 80 millions de francs dans ce secteur. Mais nous ne délivrons aucune aide. C'est la différence avec Amiens.

Quelle traduction sur le plan de l'emploi ?


Nous estimons que nous avons créé près de 2 000 emplois. Mais la vague d'embauches va se calmer. D'abord parce que les entreprises installées ne recruteront plus autant, ensuite parce que le turn-over est faible, autour de 5 %. Aujourd'hui, il y a un élargissement du profil des personnes recrutées. Ces dernières sont plus âgées. Ce sont plutôt des femmes d'environ 40 ans qui ont fini d'élever leurs enfants et qui sont à la recherche d'un emploi.

En termes d'immobilier, que proposez-vous aujourd'hui ?


A l'heure actuelle, nous n'avons plus de locaux disponibles, mais dans trois mois, nous disposerons de 7 000 mètres carrés de bureaux. Nous essayons de livrer un nouveau programme tous les six mois. Tous les locaux que nous fournissons sont entièrement équipés. Les bureaux bénéficient d'un environnement excep- tionnel car ils sont situés sur le site du Futuroscope. Les entreprises sont sensibles à cet argument. Vous savez, quand une entreprise cherche à s'installer, elle interroge celles qui sont déjà en place, notamment sur la qualité des bureaux, la technologie...

Comment voyez-vous l'évolution de Poitiers dans ce secteur d'activité ?


Elle s'inscrit dans l'évolution générale de ces métiers : des services à plus forte valeur ajoutée, avec des métiers diversifiés qui exigeront beaucoup plus de qualification.

Call centers et NTIC


Le conseil général de la Vienne mise depuis longtemps sur les centres d'appels. Une politique inséparable de la stratégie du département en matière de nouvelles technologies. La Vienne, qui a investi ces quinze dernières années pas moins de 2,5 milliards de francs dans l'enseignement supérieur et la recherche, devait inaugurer en 2001 à Poitiers une antenne du Cnam dédiée aux métiers des NTIC. Par ailleurs, le conseil général a ouvert ces deux dernières années 7 000 mètres carrés de bureaux exploitables en call centers.

 
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Sylvain Ouchikh

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