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Gilles de Robien : « Les centres d'appels, vecteurs de valorisation »

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Selon le député-maire d'Amiens, les call centers constituent une véritable opportunité pour une ville dont le tissu social a souffert de la crise industrielle.

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Quelle est la force de l'offre locale en matière de call centers ?


Gilles de Robien : Ce projet s'établit autour de trois axes majeurs. Avec une offre immobilière en zone franche, de très grande qualité et à des prix très raisonnables, nous aurons réussi à convaincre, en mars 1999, deux nouvelles entreprises, Vodafone et Kertel, de s'installer chez nous. Ensuite, le centre de formation Sup Média Com nous permet d'offrir aux sociétés un moyen d'éviter le turn over très ancré dans cette activité. Enfin, nous sommes en constante négociation avec les opérateurs pour parvenir à une baisse des coûts télécoms. Amiens veut se positionner très clairement comme une ville où les nouvelles technologiques sont très présentes. Les centres d'appels s'inscrivent dans cette volonté. Ils sont à l'ordre du jour de chaque conseil municipal. Cette prise de conscience passe en grande partie par les jeunes d'Amiens, encouragés à orienter leurs carrières vers le secteur marchand plutôt que vers l'administration.

Quels sont vos objectifs en matière d'emploi ?


Nous voulons créer autant d'emplois que Toyota à Valenciennes, à échéance 2000. Soit entre 1 500 et 2 000 emplois. Les téléopérateurs sont recrutés localement à un niveau bac-bac + 3 par la mission locale pour l'emploi, puis formés par Sup Média Com. A cette heure, 90 % des candidatures proposées aux entreprises ont été acceptées pour des postes de téléopérateurs ou de superviseurs.

N'y a-t-il pas quelque difficulté à investir en masse autour d'une activité qui n'a pas toujours bonne presse, notamment d'un point de vue social ?


L'image négative des centres d'appels existe, c'est vrai. Chez certains, ils sont associés aux contrats de qualification, à des petits boulots, à l'intérim. Mais les entreprises font appel à du personnel de plus en plus qualifié. Lorsque Vodafone investit 200 000 francs par position, on peut difficilement penser qu'il y ait déconsidération. Les centres d'appels, ça n'est pas "Germinal". A fortiori dans une ville comme Amiens dont l'histoire industrielle et économique peut, elle, être considérée comme relevant de ce registre. Ici, cette activité est un vecteur de valorisation. Les emplois que nous créons coûtent non seulement trois à quatre fois moins cher que des emplois-jeunes, mais sont, surtout, de vrais emplois dans la durée.

 
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Muriel Jaouën

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