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François Baroin (député-maire de Troyes) : « Vers un rééquilibrage Paris-province »

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Selon le député-maire (RPR) de Troyes, le développement des centres d'appels pourrait générer la création de plus de 1 000 emplois dans la capitale de l'Aube.

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Les centres d'appels constituent-ils un enjeu d'importance pour la ville de Troyes ? Nous avons engagé depuis plusieurs années, en liaison avec la CCI, l'agglomération troyenne et le conseil général, une politique visant à accompagner la mutation des industries traditionnelles en favorisant la diversification dans le secteur tertiaire. Dans cette optique, nous ne pouvions faire l'impasse sur les nouvelles technologies, d'autant que Troyes dispose aujourd'hui de compétences reconnues dans ce domaine en matière d'enseignement supérieur avec, notamment, son université de technologie, son ESC et son IUT. Dès lors, notre stratégie a consisté à bâtir une offre capable d'attirer les investisseurs, intégrant non seulement l'immobilier mais aussi la pré-formation de leurs futurs agents ainsi que des solutions de financement très compétitives, le tout avec la plus grande réactivité. A en juger par la qualité des contacts noués depuis un an, nous sommes sur la bonne voie. Combien d'emplois ont été créés sur ce marché ? On peut estimer à 350 environ le nombre d'emplois créés ou en cours de création sachant que l'on trouve aussi bien des centres d'appels internes (Comareg, Macif, France Télécom...) que des centres d'appels hébergés chez des prestataires de services (Quali-Phone, Technocall Center, Dactyfil/Profil...). A terme, nous pensons pouvoir créer de 1 000 à 1 200 emplois dans ce secteur, sachant que nous privilégions les centres de taille humaine. Quels sont les atouts dont la ville peut se prévaloir pour s'attirer le choix des entreprises ? Il y a d'abord la proximité de Paris et la qualité des liaisons avec la Capitale. Il y a ensuite un certain nombre de facteurs qui touchent à l'environnement économique. Je pense notamment à l'enseignement supérieur avec nos 5 000 étudiants. Je pense également à l'environnement technologique (présence de plusieurs opérateurs téléphoniques, haut débit, plaque ATM...) qui répond aux attentes des entreprises. Forts de ces atouts, nous avons privilégié un positionnement original reposant sur la qualité et sur la réactivité. Deux engagements sont ainsi mis en avant : la facilité d'implantation par l'existence d'un interlocuteur unique, Aube-Développement, et la disponibilité des ressources humaines, financières, immobilières et technologiques permettant la mise en service d'un centre en moins de deux mois. Quand, de surcroît, nous sommes en mesure de proposer un prix au mètre carré tout équipé au prix du mètre carré nu à Paris, nous devenons compétitifs aux yeux des investisseurs. Ce dispositif a fait ses preuves depuis plusieurs années dans d'autres secteurs que celui des NTIC et nous lui devons nombre de succès. Troyes ressent-elle les effets de la concurrence de la part des autres collectivités en termes d'implantation de centres d'appels ? Je suis convaincu que l'on assistera de plus en plus à un rééquilibrage Paris-province et que des villes de la première grande couronne francilienne comme Troyes, Reims, Amiens ou Orléans ont une réelle légitimité et des atouts à faire valoir. Troyes, par son passé et la dynamique actuelle de son secteur commercial ainsi que par sa situation logistique, a notamment une vocation à se positionner sur l'e-commerce et le web call center.

 
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Muriel Jaouën

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